Chantal Loïal, née en 1969 à Pointe-à-Pitre est une danseuse et chorégraphe française. Elle œuvre pour une plus grande mixité dans la danse contemporaine française et la reconnaissance de l'altérité.
Chantal Loïal apprend la danse classique aux Antilles. En 1977, elle découvre la danse africaine à Paris. Elle intègre des ballets africains, comme Lokolé et Lemba du Congo, la compagnie Georges Momboye de Côte d’Ivoire, puis elle accompagne des chanteurs et groupes d’Afrique de l’Ouest comme Tchico Tchikaya et Kanda Bongo Man. Attirée par la danse contemporaine française, elle rejoint en tant que danseuse la compagnie de José Montalvo et Dominique Hervieu et les Ballets C. de la B. (Les Ballets Contemporains de Belgique). Elle est diplômée en danse contemporaine au Conservatoire national de danse de Pantin1. En 1994, Chantal Loïal crée sa propre compagnie de danse Difé Kako2. Elle revendique son identité créole et milite pour une chorégraphie métissée.
Aski Paré en 2004 traite de la condition des femmes, tandis que Po chapé en 2017 évoque le quartier Château rouge de Paris et le blanchiment de la peau.
Dans On t’appelle Vénus, solo créé en 2011, Chantal Loïal s'inspire de la vie de Saartje Baartman pour interroger le regard de l’Occident. Elle lui rend sa dignité par la danse.
Le réalisateur Abdellatif Kechiche et la chorégraphe Robyn Orly se sont également inspiré du destin tragique de Saartje Baartman.
Comme de nombreuses artistes antillaises (Norma Claire, Léna Blou, Max Diakok), elle se heurte aux codes d'une esthétique blanche héritée des colons et des anthropologues.
Photos: Anja Beutler, www.anjabeutler.de
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