Interview de Charlier Vladimir Cybil

La Caraïbe et les Etats Unis. Je crée un univers fluide, independent de ces deux espaces culturels, un univers à moi, imaginaire, où se reflète mon expérience d’avoir vécu entre ces deux pays....

27 Jun 2020

Origines

1) Comment est - ce que tu éprouves/ressens ton origine ou tes origines dans ta vie (sur les plans culturels, familiales, spirituels, professionels?
La dynamique de mes pièces s’articule souvent autour de deux espaces géographiques: La Caraïbe et les Etats Unis. Je crée un univers fluide, independent de ces deux espaces culturels, un univers à moi, imaginaire, où se reflète mon expérience d’avoir vécu entre ces deux pays.

2) Est-ce qu'il y a des objets dans ta vie, qui peuvent symboliser tes origines pour toi?
Les paillettes et les perles que j’incorpore à mes pièces sont évidement une référence aux drapeaux vaudous haïtiens. Mais je vit mes origines à travers mes sens. Je pense à Haïti s'il y a une pluie forte et que j'entend les gouttes de pluies sur la tôle comme dans la maison où j'ai grandi à Port-au-Prince. Parfois c'est l'odeur de café ou la juxtaposition de deux couleurs couleurs fortes.

Identité

3) Qu'est-ce que tu ressens comme ton identité ou tes identités et ton identité culturelle ou tes identités culturelles aujourd'hui?
J'ai appris à habiter mon propre corps pleinement et à être où je suis, dans le présent. C'est formidable, car c'est une identité qui me dirige autant vers le métal découpé, le perlage des drapeaux vaudous que de la peinture moderne américaine du vingtième siècle. Ceci dit, ce sont les récits de mon enfance, la mythologie de chez nous, le souvenir des causeries à la tombée du jour qui me font rêver et qui semblent être une source inépuisable pour mes pièces.

4) Comment tu t'habillerais, si tu voulais exprimer ta sensation d'identité d'aujourd'hui (vêtements, tissus, accessoires, coiffure,maquillage, bijoux, etc.):
Je m’habille souvent en noir, mais je porte aussi parfois des accessoires. J'ai deux colliers en cuivre martelés de l’artiste bijoutier Periclès que j’adore ainsi que des sacs en gros bleu perlés que je trimbale dans toutes les réceptions.
Et après avoir porté mes cheveux très courts, pratiquement tondus, pendant des années, j'ai décidé de les laisser pousser. Et pour la première fois je me sens parfaitement libre à les porter comme il veulent être, bouclés, frisés, rebelles, avec une volonté propre comme les racines d’un arbre. Mes racines.




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